Il n’existe pas à l’heure actuelle de travail ni de recherche entièrement consacré à l’analyse des mots de la participation et de leur usage. Si la rhétorique participative est un sujet beaucoup traité, surtout dans les travaux dédiés aux nouvelles formes de participation et démocratie, la question des mots dont se nourrissent les acteurs et les théoriciens de la participation reste considérablement négligée. À lui seul, ce constat suffirait à reconnaître l’utilité d’un dictionnaire de la participation.
Cependant d’autres raisons pourraient motiver ce choix. Le but d’un outil comme le Dictionnaire de la participation n’est pas de créer un langage partagé et accepté par tous, comme le déclare certains dictionnaires, vu que tout langage évolue dans le temps et dans l’espace et qu’il dépend strictement du contexte (ou des contextes) du locuteur.
Il s’agit plutôt de créer une accessibilité au débat et à sa pratique afin de stimuler une sorte d’iségorie (égalité de parole et de sa qualité) dans l’agora de la participation.